Imaginer autrement : Qu’est-ce qui pourrait être un nouveau normal pour le hockey ?

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Le « nouveau normal » au Burnaby Winter Club à Vancouver, Colombie-Britannique. Photo de Ben Nelms (CBC).

Translated by Barbara Ravel. For the English version click [HERE].

 

Qu’est-ce qu’on essaie d’atteindre au travers de ce trou noir pour imaginer ce qu’il y a de l’autre côté ? La tâche d’imaginer autrement ne pourrait être plus importante.

~ Kimberle Crenshaw

La plupart d’entre nous ne comprenait pas la menace que la maladie à coronavirus posait jusqu’à ce que la NBA suspende sa saison le 11 mars quand un joueur du Jazz de l’Utah a été déclaré positif suite à un test préliminaire. Ce moment était le frein dont le Canada et les États-Unis avaient besoin parce que le reste du temps, les sports n’arrêtent pour rien. Bien-sûr, il y a des tempêtes de neige ou des ouragans de temps en temps mais, en général, l’industrie de 500 milliards de dollars ne rend de compte à personne. Et, comme nous l’avons constaté dans les dernières semaines, même quand des hommes puissants et riches essaient de faire leurs propres règles, le virus est LA circonstance dont ils ne peuvent se sortir (sauf apparemment Dana White). La NBA voudrait ouvrir ses sites d’entrainement le 8 mai avec accès limité et des consignes strictes, telles que ne pas autoriser plus qu’un joueur à prendre des lancers au panier à la fois. La CBC a aussi souligné que pour les Raptors de Toronto, beaucoup de ses joueurs sont retournés aux États-Unis et (selon le Premier Ministre Trudeau) il n’y a aucun plan d’ouvrir la frontière entre le Canada et les États-Unis prochainement. Les athlètes reçoivent habituellement leurs visas et permis de travail rapidement, mais au temps de la maladie à coronavirus on a du mal à imaginer que « basket-ball », « hockey », ou « football » vont constituer des réponses acceptables à la question : raison pour votre voyage ? De façon similaire, les athlètes universitaires sont habituellement parmi les étudiants les plus privilégiés sur les campus universitaires mais ils pourraient se retrouver comme de « simples étudiants » jusqu’à nouvel ordre avec les universités qui coupent leurs dépenses, se tournent vers l’enseignement à distance, et ont besoin de pratiquer la distanciation sociale jusqu’à ce qu’un vaccin soit disponible à grande échelle. Les sports ne s’alignent pas avec ces priorités en ce moment.

Notre nouveau normal dans les patinoires va peut-être impliquer de prendre notre température avant d’entrer, ou peut-être nous aurons à acheter ce nouveau casque avec protection faciale de qualité médicale sur lequel Bauer travaille présentement :

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Darren Dreger de TSN a tweeté la déclaration ci-haut le 30 avril 2020.

The Orca, un site de nouvelles indépendant en Colombie-Britannique, a publié un article examinant ce qui pourrait devoir changer pour ramener les jeunes joueurs de hockey sur la glace, notamment : ajouter des entrées séparées pour chaque surface de glace dans les établissement avec plusieurs glaces, offrir des retransmissions vidéo pour les parents, etc. afin de réduire le nombre de personnes dans la patinoire, aucun tournoi à l’extérieur de la ville, arriver à l’aréna avec tout son équipement sauf les patins pour minimiser le temps dans les espaces communs et passer de 5 contre 5 à 4 contre 4 (ou 3 contre 3 !).

Je vais le dire : tous ces changements sont affreux !

Si vous aimez le hockey, il est fort probable que c’est parce que vous aimez les conversations de vestiaires. 3 contre 3 est certainement mieux que pas de hockey du tout, mais évidemment nous voulons du 5 contre 5. Et, qui veut regarder son enfant en retransmission vidéo depuis le stationnement ? Mais, si c’est ce que nous devons faire pour jouer, c’est ce que nous ferons sans hésiter.

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Vous vous rappelez de quand on pouvait s’asseoir à côté d’autres personnes ? À quoi va ressembler la distanciation sociale sur les bancs ? Photo de Courtney Szto.

La seule chose certaine est que les choses vont changer : ceci dit, tous ces changements n’ont pas besoin d’être en dehors de notre contrôle. À quoi pourrait ressembler cette nouvelle époque du hockey ? J’ai réuni dix idées de la part de l’équipe de Hockey dans la Société et de la Twittosphère qui vont de changements petits à des changements bêtes ou radicaux sur lesquels cogiter durant cette période de réflexion.

1.)  Ne plus cracher sur le banc (ou dans les vestiaires).

Commençons facilement. Tout doit être propre, propre, propre à partir de maintenant, ce qui veut dire plus de crachats sur le banc. Ça a TOUJOURS été dégoûtant. Je crois que le jour le plus triste que j’ai eu à la patinoire est le jour où mon gant est tombé du haut de la balustrade dans un gros mollard 🤮 C’était comme un NOOOOOOON au ralenti ! Vous n’avez en fait pas besoin de cracher, à tout le moins pas sur le sol/la glace pour jouer au hockey. Est-ce qu’il y a des études qui suggèrent que les gens génèrent plus de mucus quand ils font de l’exercice ? Oui. Et, je trouve que mon nez a tendance à couler selon la température de la patinoire. Mais on sait que les athlètes de tout calibre peuvent ne pas cracher par terre parce que vous n’êtes pas autorisé à cracher quand vous jouez au tennis ou au basket-ball. Et, quand vous êtes au gym, vous n’allez pas cracher à côté du tapis roulant ou sur l’appareil de musculation.

2.) Plus de femmes entraineuses.

Selon l’Association canadienne des entraineurs, les athlètes femmes composent près de 50% des équipes nationales mais cette représentation diminue dramatiquement du côté des entraineurs. Le dernier jour de 2019, le New York Times a publié un article demandant « Où sont toutes les femmes entraineuses ? » Il a identifié que 40% des équipes féminines de NCAA étaient entrainées par des femmes et seulement 3% des équipes masculines étaient dirigées par des femmes. En 2010, 31% des entraineurs-chefs de hockey féminin de première division étaient des femmes. U Sports a seulement environ 16% de femmes qui sont entraineuses-chefs tous sports confondus. Les hommes prennent non seulement beaucoup d’espace dans les rangs des entraineurs mais au hockey féminin c’est très commun pour les hommes d’entrainer des femmes de niveau élite alors qu’ils n’ont jamais entrainé d’équipes de filles ou de femmes auparavant (e.g., Randy Velischek – Riveters ; Perry Pearn – Équipe Canada ; Bob Corkum – Équipe des États-Unis ; Rob Stauber – Équipe des États-Unis ; Ken Klee – Équipe des États-Unis). Ne vous méprenez pas, je ne dis pas qu’ils sont mauvais pour entrainer des femmes ou qu’ils ne sont pas qualifiés pour le poste mais comme la nouvelle retraitée et légendaire entraineuse de basket-ball féminin de Notre Dame, Muffet McGraw, l’a déclaré résolument :

Tous ces millions de filles qui font du sport dans notre pays, nous leur enseignons de grandes choses à propos de la vie, mais ne serait-il pas fantastique de pouvoir leur enseigner de regarder comment les femmes dirigent ? Quand vous regardez le basket-ball masculin, 99 pourcent des emplois vont à des hommes, pourquoi ne pourrait-on pas avoir 100 ou 99 pourcent des emplois dans le basket-ball féminin aller à des femmes ? Peut-être que c’est parce que nous n’avons que 10 pourcent de femmes qui sont directrices sportives en première division. Les gens embauchent les gens qui leur ressemblent. C’est ça le problème.

La situation idéale est évidemment d’avoir un flux naturel de femmes et d’hommes dans tous les postes et dans tous les sports mais nous n’avons simplement pas assez de femmes dans les structures pour avoir un flux naturel. En conséquent, dans le but d’égaliser les opportunités, les postes pour entrainer des femmes et des filles devraient prioriser l’embauche de femmes/personnes non-binaires. Et, afin d’avoir plus de femmes dans l’entrainement local, il doit y avoir des subventions pour la garde d’enfants et/ou des espaces de garde d’enfants disponibles à la patinoire.

3.) Diminuer les frais de participation.

Ceci a longtemps été un point de discussion pour le hockey et la pandémie pourrait être le vrai point tournant SI nous pouvons rassembler assez de volonté politique. Avec un grand pourcentage de parents forcés au chômage ou au sous-emploi, la réalité est que beaucoup d’enfants pourraient ne pas retourner à la patinoire peu importe les protocoles de sécurité mis en place. Avant même le début de la pandémie, je connaissais une mère qui avait décidé d’abandonner le hockey elle-même afin que son enfant puisse continuer à jouer. Ce ne sont pas des décisions que les familles devraient avoir à prendre pour prendre part au « sport du Canada ».

Le Burnaby Winter Club à Vancouver en Colombie-Britannique est le premier programme de hockey à ouvrir ses portes et la seule option disponible actuellement est des cours privés. Ainsi, un club privé déjà sélect est devenu encore plus inaccessible avec moins de temps de glace, des nombres restreints, et des options plus chères. Si c’est la « solution » que nous adoptons alors nous avons scellé notre destin et à toutes fins pratiques fait du hockey un sport de club sportif privé.

Les subventions du gouvernement afin d’aider les organisations sportives sont nécessaires mais on doit aussi aider les participants. La France a annoncé récemment qu’elle allait donner 50 euros aux citoyens pour les aider à financer de l’entrainement en cyclisme et faire réparer leur bicyclette dans un effort de favoriser le transport permettant de maintenir la distance physique entre individus. La maladie à coronavirus nous a présenté l’opportunité de réaligner nos priorités vers la participation et donc loin du sport élite. S’il n’y a personne dans le système, le sport de haute performance va s’effondrer sur lui-même de toute manière. Notre « quête du podium » a marché mais, comme Donnelly et Kidd l’ont précisé (2015), alors que le nombre de médailles a augmenté la participation globale a été sur le déclin de façon constante au Canada depuis 2002. C’est le moment d’agir sur ce déclin.

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Les membres du Burnaby Winter Club qui attendent d’entrer à la patinoire en raison des consignes liées à la maladie à coronavirus. Photo de Ben Nelms (CBC).

4.) Raconter des histoires au-delà du score.  

Le monde ne s’est pas arrêté mais il y a plusieurs journalistes sportifs qui se tournent les pouces parce qu’ils savent seulement écrire à propos de la feuille de match. Les journalistes qui sont capables d’écrire sur le sport et ses implications se portent beaucoup mieux durant cette pandémie. Que cela nous serve de leçon de diversifier nos habiletés et notre contenu.

5.) Représentation équitable entre hommes et femmes.

La couverture durant la pandémie a été meilleure pour mettre en vedette le hockey féminin au Canada avec TSN et Sportsnet qui ont puisé dans leurs archives pour dénicher de vieilles joutes de la LCHF et des championnats du monde. Mais l’inégalité qui existe quand ce n’est pas un temps de pandémie se retrouve dans les rediffusions parce que vous ne pouvez pas montrer ce qui n’a jamais été enregistré en premier lieu. Il y a, sans surprise, bien plus de joutes des championnats du monde junior en rediffusion que de joutes de hockey féminin. Alors, tandis que nous reconfigurons actuellement nos budgets c’est le moment idéal pour désigner une équipe médiatique chargée de bâtir une audience pour le hockey féminin. Bâtissons ! Une ! Audience ! Ne nous contentons pas de couvrir le hockey féminin. Ne mettons pas juste un score sur la bande défilante en prétendant que nous sommes une sorte d’allié fantastique pour le hockey féminin. Peut-être qu’on peut même déplacer les faits saillants du hockey féminin à l’intérieur des joutes masculines au lieu de remplir les dernières 30 secondes de chaque émission. Si on se sent vraiment fou, on peut les mettre en premier de temps en temps. On pourrait même changer les sites internet pour faire en sorte que « HOCKEY » soit un des onglets en option et qu’il soit ensuite divisé en « LNH » et « Hockey féminin ».

6.) La sécurité des joueurs doit devenir une priorité réelle.

On peut avoir tous les départements de sécurité des joueurs qu’on veut mais tant que la direction continue de proposer un retour au jeu qui exige que les joueurs prennent la majorité des risques, on ne se soucie pas vraiment de la sécurité des joueurs. Il est très facile pour les propriétaires et les directeurs généraux de mettre en place des plans qui n’exigent pas qu’ils voyagent ou qui ne les exposent pas inutilement à la maladie à coronavirus parce qu’ils savent qu’il n’y a pas de pénurie de joueurs. En Allemagne, le soccer de la Bundesliga a prévu de recommencer le 15 mai même si 10 joueurs viennent d’être déclarés positifs avec aucuns symptômes.

Ce qui suit est la contribution de Mark Norman pour réimaginer le hockey :

Le hockey a malmené de nombreux joueurs au fil du temps et fait peu en retour pour leur offrir un soutien significatif pour le traumatisme physique, psychologique, et social qu’ils ont enduré. S’il y avait un moment pour réfléchir à l’importance de la santé et du bien-être, ce moment-ci semble idéal. Imaginons si les ligues et organisations, du niveau amateur au niveau junior et professionnel, prenaient au sérieux la science entourant les blessures au cerveau, le manque de pouvoir des joueurs face aux structures hiérarchiques d’équipe, et la présence persistante de misogynie, homophobie, bizutage, et harcèlement. Imaginons à quel point les expériences de hockey seraient plus positives si les athlètes avaient le pouvoir de militer pour des changements culturels et structurels véritables afin d’améliorer leur santé. Et imaginons à quel point la pratique du hockey serait meilleure pour ces athlètes si de tels changements étaient effectués. Le hockey peut être fantastique, inspirant, revigorant, et tout simplement super amusant. Mais il est trop souvent mauvais pour la santé de celles et ceux qui le jouent et, maintenant plus que jamais, cela semble un bon temps d’examiner comment cette situation pourrait être modifiée.

Dans la Convention collective actuelle de l’Association des joueurs de la Ligue Nationale de Hockey (AJLNH), les joueurs peuvent seulement cotiser à une couverture médicale à vie après avoir joué 160 matchs dans la LNH. Et vous avez seulement 120 jours pour commencer à cotiser à cette couverture. Mettre la sécurité des joueurs en premier, en guise d’exemple, signifie que la couverture médicale devrait débuter au moment où vous jouez votre premier match. S’il existe une possibilité pour que vous souffriez d’une blessure à long terme comme une commotion cérébrale ou une blessure au dos dans les 45 secondes de votre présence sur la glace alors les ligues devraient être prêtes à compenser les joueurs pour ce risque.

7.) Formation obligatoire sur l’empathie pour les entraineurs et les joueurs.

Il y a quelques mois, de multiples organes de presse m’ont demandé si le hockey faisait face à un moment de « jugement » avec les licenciements de Don Cherry et Bill Peters. Ma réponse était que seul le temps nous le dirait. Si on pense qu’enlever deux individus de notre institution est assez pour être considéré un « jugement », c’est notre première erreur. USA Gymnastics est l’exemple parfait de comment ce n’est jamais simplement un moment de jugement car même si Larry Nasser était le problème, une institution qui autorise et protège une telle personne fait également partie du « problème ». C’est aussi un souci dans le hockey : c’est une institution qui a secoué la tête et fermé les yeux pendant des années tandis que des gens comme Don Cherry et Bill Peters faisaient ce qu’ils faisaient.

Joe Ehrmann, ancien joueur de la LNF, dirige l’Inside Out Initiative pour l’entrainement transformationnel. Dans The Mask You Live In il a prononcé une phrase magnifique que j’utilise aussi souvent que possible : « J’entraine pour aider les garçons à devenir des hommes d’empathie et d’intégrité ». Il se trouve qu’il l’a récemment tweetée avec une suite encore meilleure :

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Ce sont les genres d’entraineurs dont nous avons besoin dans nos rangs. On change une culture en changeant ses membres. Alors, quand je dis « formation sur l’empathie », je fais référence à la gamme de questions intersectionnelles : sexisme, racisme, hétérosexisme, capacitisme, classicisme, etc. Selon le niveau de jeu, les jeunes peuvent passer plus de temps avec leurs entraineurs qu’avec leur propre famille. Les personnes qui occupent les postes d’entraineur ne devraient pas simplement être les personnes qui connaissent le jeu, elles devraient aussi être des lueurs d’espoirs au sein de notre société. Et, si on rend la formation sur l’empathie obligatoire pour tous les entraineurs en personne, cela pourrait contribuer à éliminer beaucoup de gens qui ne croient pas que l’empathie mérite de faire partie de la description de l’emploi.

Les entraineurs qui ne respectent pas les politiques de harcèlement/abus/discrimination devraient être mis en probation et refaire la formation nécessaire. Les joueurs devraient aussi recevoir la formation sur l’empathie de la part d’organismes tiers mais en commençant avec les entraineurs on met en place les leaders appropriés pour créer une culture où une formation semblable pour les joueurs serait tout simplement complémentaire. Le Royaume Uni vient de publier un rapport sur leurs programmes sportifs nationaux qui a identifié le besoin de changer ses approches culturelle et éthique, et l’entrainement abusif a été identifié comme un problème dans les universités canadiennes. Ce n’est pas juste un problème dans le hockey. C’est une opportunité pour tous de faire le ménage.

8.) Les journalistes doivent arrêter de demander : « À quel point est-ce important que… »

J’en ai personnellement horreur parce que je trouve que les entrevues durant une partie et celles après ne sont en général pas très instructives. Les joueurs doivent garder secrètes toutes leurs stratégies et émotions donc ils ne peuvent pas vraiment dire grand-chose. Quand quelqu’un s’éloigne du script, ça devient viral, mais même ces moments sont d’habitude plus dramatiques qu’éducatifs. Cela me rend FOLLE quand les journalistes demandent aux joueurs durant la joute quelque chose comme « à quel point est-ce important que vous sortiez fort en troisième période ? » Ou « à quel point était-ce important que vous neutralisiez cette punition tardive ? » J’adorerais entendre un joueur changer les choses et dire : « ce n’est pas très important » mais hélas, ils ne le font jamais. La réponse est toujours « c’est vraiment important ».

9.) Tous les joueurs devraient signer des autographes après les joutes.

C’est une norme dans le hockey féminin qui demande du temps et de l’effort que les joueuses n’ont pas nécessairement, mais elles le font malgré tout. Il est temps que les hommes méritent leurs salaires en étant proches de leurs fans sur une base régulière. Je ne pense pas que chaque joueur doive signer des autographes après chaque joute mais il devrait y avoir cette attente qu’une partie de l’expérience d’assister à un match de la LNH inclue une session d’autographe gratuite avec quelques joueurs en rotation.

10.) Mettre l’accent sur l’éducation en éducation physique.

Depuis une dizaine d’années environ, il est uniquement question de la transition vers la « littératie physique ». L’idée était de s’éloigner des cours d’éducation physique du vieux temps dans lesquelles on enseignait les règles du badminton ou du football et comment lancer un ballon mais où la peur de faire rire de soi durant une classe régulière ou durant une évaluation annulait complètement tout l’enseignement qu’on aurait pu y recevoir. La « littératie physique » vise à développer les habiletés motrices fondamentales et bâtir la confiance dont on a besoin pour prendre part à différentes activités telles que le yoga, le patinage or le soccer bulle. Cela a dans l’ensemble été un changement positif mais il y a encore beaucoup à apprendre en ce qui concerne la culture physique. Utilisons encore la grande Muffet McGraw qui aimait incorporer des leçons sur l’histoire des femmes dans ses entrainements de basket-ball :

Cela pourrait devenir le nouveau normal pour le hockey avec des enseignements sur l’histoire du hockey, les personnages importants, et les changements de politique. Mais, pour que cela fonctionne, on a besoin d’entraineurs qui croient en l’importance d’entrainer le corps et l’esprit. On parle beaucoup du sport comme moyen de créer des citoyens productifs dans la société mais sans beaucoup d’actions concrètes derrière.

Comme professeure Kimberle Crenshaw le suggère : « Commençons par raconter l’histoire à partir de ce moment-ci. » Le hockey d’hier n’a pas besoin d’être le hockey de demain. Gardons les choses qui ont marché et abandonnons les autres.

Il semblerait que beaucoup de cette réimagination repose sur les entraineurs qu’on a mis en position de nous guider vers ce nouveau normal.

Travail cité

Donnelly, P. et Kidd, B. (2015). Two solitudes: Grass-roots sport and high-performance sport in Canada. Dans R. Bailey et M. Talbot (dir.), Elite sport and sport-for-all: Bridging the two cultures? (p. 57–71). London, RU et New York, NY : Routledge.

2 thoughts on “Imaginer autrement : Qu’est-ce qui pourrait être un nouveau normal pour le hockey ?

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